La vétérinaire Isabelle de Han, choisie personnalité d’affaires de décembre 2012
Par la Fondation du développement local de Verdun
Yves d’Avignon – collaboration ¦ spéciale
«Je ne m’attendais pas à cette reconnaissance dans la vie. Je suis une vétérinaire de formation et une amoureuse du monde animal. À l’Île, on fait partie de la communauté, on est entré dans la famille, on soigne les animaux de la grand-mère, de la mère et de la petite-fille. Les gens nous appellent par nos prénoms et se fient à nous pour les aider en cas de problèmes. On est même nommé sur des testaments. Je trouve cela extrêmement gratifiant de savoir que l’on se fie sur nous, au point même où nos clients s’assurent que leur animal s’en ira au bon endroit après leur décès.»
En 1995, naissait à l’Île des Soeurs la clinique vétérinaire de Mme Isabelle de Han, choisie personnalité d’affaires pour décembre 2012 par la Fondation du développement local de Verdun. Une quinzaine d’années plus tard, en raison de l’envolée dans le domaine de la construction sur le territoire, un nouveau zonage l’oblige à trouver un nouveau refuge. Un peu plus loin. Au 4, Place du commerce, bureau 102. Tout cela a été subit. Le tout s’est conclu en septembre 2010. «Déménager une clinique médicale n’est pas de tout repos», explique la vétérinaire qui dirige huit personnes.
«Il faut un zonage précis. Il fallait trouver un autre local. Il y avait beaucoup de contraintes, on voulait évidemment un rez-de-chaussée pour que reste facile l’accès. Le commissaire au développement local a d’ailleurs facilité la transition. Il est vrai que c’est légèrement plus petit, mais on a géré. On a aboli notre service de pensions de chiens, ça prenait beaucoup de place, ça faisait beaucoup de bruits et ça n’était pas un choix d’entreprise des plus lucratifs.»
«Maintenant, nous disposons d’une clinique plus jolie, plus moderne. Nous travaillons à partir d’un îlot central, les gens nous voient à l’oeuvre et tout est vitré convenablement. Les clients entrent à la clinique et c’est un peu comme s’ils entraient chez eux. On voit tout ce que l’on fait, il n’y a pas de secrets, les gens se sentent à l’aise avec cette formule.»
Une telle opération d’envergure ne se fait pas sans avancer de nombreux dollars. «Toute l’opération a coûté 350 000$. Six mois à réaliser, des plans d’architecture jusqu’au déménagement. Il y a eu beaucoup de construction: la ventilation indépendante pour chaque unité, une salle de chirurgie moderne qui répondait à mes attentes. Simplement pour cette portion, la facture s’est élevée à 40 000 $.»
«En tout et pour tout, je n’ai perdu qu’un seul employé; le technicien qui s’occupait du chenil. Et dès la fin du premier trimestre de cette année, je pourrai compter sur une nouvelle technicienne diplômée, une résidente de l’Île d’ailleurs. On sera alors neuf personnes.»
«Deux personnes-clés sont avec moi depuis 15 et 17 ans. Elles demeurent pas très loin de la nouvelle clinique; un atout, puisque le travail ne se termine jamais quand on ferme la porte à la fin d’une journée. Parfois, il faut pouvoir répondre à des demandes spéciales des clients, comme le dimanche.»
«Je suis arrivée par hasard à Verdun, on y a installé la clinique et j’y suis déménagée… J’ai tout de suite remarqué un endroit dynamique, très agréable et accessible. Et comme il me faut marcher huit minutes sans me dépêcher pour franchir le seuil de mon commerce… Verdun est une communauté qui a la bougeotte, dont on remarque aisément la jeunesse. Et ce que j’aime au-dessus de tout, ce sont ses offres de services commerciales, ses épiceries fines, ses salons de thé sur la rue Wellington. Y a plein de nouveautés qui annoncent le changement.»
Moi j’aime bien quand une communauté montre une vie active, qu’il se passe quelque chose les possibilités sont nombreuses», conclut le docteur de Han, qui a gradué de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal 1990; elle y est restée un an de plus pour faire internat en pathologie clinique et y donner des cours